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lundi 24 décembre 2012

Family










Me voila dans ma Bretagne natale pour les fêtes.
Comme d'habitude, j'ai l'impression de changer de monde. Retrouver mon cocon familial, le calme de la campagne, la sérénité d'être entourée uniquement par des gens qui me sont chers. Je respire enfin a plein poumons, Paris m'étouffe. Mais malgré cela je ne pourrais pas quitter Paris, car c'est ma ville, ma vie, dorénavant. J'y ai mes projets professionnels et mes amis, et c'est là que se construit mon futur. J'ai beau aimé la Bretagne et la maison où je vis, il n'y a malheureusement pas grand chose pour moi ici.
Première journée assez remplie d'émotion. J'ai eu a faire quelque chose que j'attendais (et redoutais) depuis longtemps; me confronter a mon père.
Chose faite, les Au Revoir sont faits. A tout jamais. Je n'ai plus qu'a faire mon deuil sur cette relation père-fille que je n'aurais jamais. Je ne vous passe pas l'épisode de pleurs que je me suis affligé.
Mais me voila enfin de retour dans ma famille, qui m'est mienne; ma mère, et mes deux grands frères. Et je ne saurais dire a quel point je les aime. On fait vraiment un quatuor de choc. Repas de pré-réveillon (on aime bien inventer des raisons pour faire la fête) bien arrosé, a finir comme d'habitude, un peu en n'importe quoi comme dessiner sur nos baies vitrées (Ca se passe d'explications).




Bref, du bonheur pur et simple, qui suffit a me faire sourire pour cette fin de soirée que je fini sur mon dernier achat, un iPad, qui j'avoue est assez cool.
Je tombe de fatigue, je vous laisse donc a vos propres Noel et compagnie, je vous souhaite encore a tous de bonnes fêtes, profitez des gens que vous aimez.
& Bonne nuit !





samedi 22 décembre 2012

HOLIDAYYY



Voilà, je me barre.
Quand les fêtes sont là, mon retour en Bretagne est imminent.
Je travail jusque 6h du matin, et je pars directement en voiture ensuite, direction ma maison, mon chez moi. La famille, les animaux, la campagne, ma chambre.. Aaah ca fait tellement longtemps que je n'y suis pas allé. J'ai comme l'impression que j'attends cela pour enfin pouvoir respirer à plein poumons.
Bref. Je vais encore être en retard au boulot si je m'attarde sur cet article.
Mais je pense qu'en Bretagne j'aurais le temps de pouvoir écrire à nouveau. Pour moi, mais aussi pour ce blog.
Bonne fêtes tout le monde, joyeux Noel, blablabla, vous connaissez la chanson!

vendredi 7 décembre 2012

So much to tell you



Je suis un peu rousse pour l'instant, ok, mais je suis sur le chemin pour retrouver (enfin) ma couleur naturelle... Blonde. Pas blonde platine. Vraie blonde.

Bref.

Comme a pu le remarquer un certain commentaire signé "Anonyme", on pourrait croire qu'à travers mes textes, je raconte mes histoires et mon passé de façon à rechercher à m'auto-détruire. Je pense qu'il est plus que clair que ce n'est plus un secret depuis longtemps. Avant aujourd'hui, j'ai longtemps cherché à me blesser, à me détruire, m'empêchant d'avancer. Je pense avoir été une personne qui a traversé beaucoup de choses malgré elle, mais qui l'a tout de même cherché. J'ai réussi à me sortir de chaque phase, car mon auto destruction n'est jamais allé jusqu'à souhaiter ma mort. Pourtant je pensais que c'était mon cas, souvent. Mais ma mère et mes deux frères; ma famille; sont les personnes qui m'en ont empêchés.

Je ne pense pas que de simples faits relatés sur un blog feront de vous des personnes qui me connaissent, comme je le prétendais au début. Mais simplement le fait de partager ces sujets, à coeur ouvert, sur un blog public, peut prouver que certaines choses souvent tabou ne doivent plus l'être. Le mal-être à l'époque de l'adolescence est une chose que chacun rencontrera à cette période. Chacun l'a vécu différemment, ici, ce n'est qu'une version des 7 milliards d'autres que vous pourrez entendre.

Aujourd'hui, je tire ma force de mes erreurs, et du fait que j'ai réussi à me relever des dizaines des fois, et que enfin, je m'en sors et trouve ma voie. Je ne sais pas si ca été la thérapie, ou si ce sont mes traitements médicamenteux, ou simplement le fait de grandir qui me fait aller mieux. Mais ce mal en soi, cette boule au ventre, ce pincement au coeur qui ne partira jamais, cette sensation d'une épée de damoclès au dessus de ma tête, et autre maux psychiques sont des choses qui jamais ne disparaitront. Je dois simplement apprendre à les maitriser, à ne pas les laisser me guider dans ma vie de tous les jours.

Je ne veux plus de tabou dans ma vie. Plus de mensonges autour de moi. Je les renifle à 10kms à la ronde désormais, ou alors je deviens paranoïaque, qui sait? Mais ces trois dernières années à Paris m'ont fait cet effet: se méfier des gens. Et c'est triste. En Bretagne, a part quelque mauvaise personne, les gens sont simples, gentils, ne se prennent pas la tête. A Paris tout n'est que violence, hypocrisie, méchanceté. Je me surprends parfois à me rendre compte que je deviens comme cela. Mais naïve comme j'étais, je pense que c'est un mal pour un bien.

Maintenant, adorez moi, détestez moi, je n'ai rien à cacher. Si vous souhaitez me juger sur mon passé, faites le, c'est le passé, rien n'y changera. Comme je le dis, j'ai fais des erreurs, et ces erreurs m'ont menées là où je suis aujourd'hui, donc je ne peux rien regretter. Si vous souhaitez encore trouver des sujets sur lesquels m'attaquer, allez y, je vous pondrais un pavé là dessus.

Je suis loin d'être physiquement parfaite, je retouche la plupart de mes photos car j'ai honte de mon nez ou de mes gros mollets trop musclé, de mes cernes trop creusés, de mes bras tordus et de mon front trop grand. Je ne suis pas riche et l'ai jamais été, même si je ne paye pas de loyer, je travaille comme une dingue pour pouvoir mener la vie que je mène. Ma mère est très présente dans ma vie, elle m'aide sur tous les plans, mais surtout elle est là pour moi à chaque seconde, et je lui voue un amour inconsidéré, on a une complicité qui est rare entre mère et fille, et nos plus gros fous rire sont lorsque l'on fait du bricolage (HS). Mes deux grands frères sont la présence masculine qui a remplacé mon père. Mon père existe mais comme beaucoup l'ont remarqués, je n'en parle jamais. Nos relations sont très mauvaises et je lui ai dis Adieu il y a quelques mois pour ne plus jamais avoir affaire à lui. Cela m'a causé beaucoup de soucis dans ma vie, psychologiquement parlant. J'ai abandonné mes cours lâchement lors de ma seconde, car j'ai développé une phobie scolaire au cours de l'année. Puis on a déménagé au fin fond de la campagne, je suis restée 1 an enfermée, seule, dans une maison qui n'était pas la mienne mais celle de l'ami à ma mère. J'étais inscrite au CNED. J'ai du envoyé 3 devoirs en 10 mois. C'est là que j'ai commencé à voyager, pour fuir cet enfermement. Et pour me trouver une nouvelle passion. J'ai ensuite perdu 15 kilos entre mes 16 et 18ans, non pas miraculeusement en mangeant sain et faisant du sport, mais en tombant dans l'anorexie et la boulimie. Cette maladie m'a longtemps bouffée mais je me fais soigner. Je pense que j'en ferais un article plus complexe car ce sujet est beaucoup trop tabou, mais pourtant très présent dans la société et n'est pas vraiment toujours bien relaté. Et certains commentaires agressifs là dessus le prouvent. (Je cite "Non mais elle se fait vomir t'es aveugle ou quoi"). Démonstration d'intelligence, 10/10.


See you soon.


Alice.

mercredi 21 novembre 2012

Back to Blond



Je ne tiens pas en place, et mes cheveux en subissent les conséquences. Après 2 ans de noir, 3 ans de rouge, 2 ans de blond platine, 1 an de brun et 6 mois de tie&dye, j'essaye enfin de retrouver ma couleur naturelle qui est le blond. Première décoloration hier soir. Aujourd'hui je suis rousse. Que du bonheur. Week end prochain coloration blonde éclaircissante pour armoniser le tout. On peut dire que là j'ai du brun, du roux, du blond, du rose, du blond platine. Une vraie palette.

Back to Blond, Back to Origins.

samedi 17 novembre 2012

Stronger



Hey everybody,

Une nouvelle fois je tiens à vous faire part de mes remerciements, vos messages et votre soutien m'est cher. J'ai toujours voulu cacher cette partie de moi, cette partie que je ne voulais pas faire transparaître. Mais comme je le disais hier à une amie, notre passé, nos erreurs, et nos épreuves n'ont pas à être tabou.  C'est la société d'aujourd'hui qui fait que l'on doit se cacher de ces choses. Mais elles font partie intégrante de la vie, et cela me soulage également de le partager. Si cela peut aider certaines à se retrouver dans les lignes que j'écris, tant mieux. Donc à nouveau un grand Merci à vous tous.

Mais mis à part le passé, j'ai aussi un présent.

Ce soir je travaille, j'enchaine mes deux boulots assez difficilement en ce moment, mais j'ai besoin de sous. Après deux années assez difficile à être endettée, maintenant que j'ai tout remboursé je me dois de me reprendre en mains, et j'y travaille dur. Je n'ai jamais coulé sous l'argent comme j'ai voulu le faire paraître au début de ce blog, ou comme l'on pensé des milliers de personnes lorsque je passais mon temps à voyager aux quatre coins de l'Europe. L'argent est un luxe que j'espère obtenir un jour. Via tous mes projets qui se concrétisent en ce moment, qui ne sont pas seulement pour l'argent mais aussi pour me construire moi même, évidement.

Bref, si vous voulez me voir suer au travail, c'est au Club Saints-Pères que ca se passe. Petit club vraiment cool dans le 6eme, avec des cadeaux et des déguisements tous les samedi soir.

So, j'y vais maintenant. Sinon je serais (encore) en retard !

Bibi.

Nolice

Février 2005.

Mars 2005.

On pourrait penser que l'on évolue avec le temps.

Pourtant entre ces deux photos il n'y a même pas un mois entier. Pas même trente jours. 

Comment une jeune fille de 13ans, grande timide aux longs cheveux blonds, s'habillant de toutes les couleurs, peut-elle passer à ces cheveux noir corbeau, ces vêtements sombres avec cette dentelle, et cette mitaine camouflant ces plaies sur l'avant bras gauche, 

Comment? 

J'aurais aimé avoir la réponse. 

Je vous ai récemment souvent parlé de cette période de me 14ans, cette sombre période qui m'a totalement bouleversée. Ca a commencé en Mars 2005. Et tout s'est fini exactement 5 mois après, en Aout 2005. J'étais loin d'avoir conscience que c'est là que commenceraient tous mes maux. Cette autodestruction massive. Ce changement irréversible. 



5 Mars 2005. 

Comme les autres jours, je suis en cours. En classe de 4ème, toujours bonne élève. Ayant radicalement changé de style depuis la rentrée de Septembre, les profs ne m'accordent que peu d'attention. Je me suis trouvé un très bon ami dans ma classe, Simon L, avec qui je passe mes journées à rire et à inventer des tripp débiles et puériles. 
Je suis habillée avec un pantalon noir que j'ai acheté il y a peu de temps, en toile, bien large, resserrée en bas par des liens coulissants, il fait un effet baggy retombant sur mes grosses chaussures. 
J'attends avec Simon de rentrer en classe de français, adossé au mur des couloirs avec les autres élèves de notre classe. 
Une fille de notre classe passe alors devant nous, et je la remarque pour la première fois en 6 mois. C'était le fantôme, la fille que personne ne connaissait, qui n'avait pas d'amis, qui ne parlait pas, qui n'avait pas de style. Je la remarque enfin car elle avait acheté exactement le même pantalon que moi. Et pour la première fois, elle s'assoit près de nous dans la classe. Et on parle. Et on parle.. On rigole. 

On l'appellera N. 


14 Mars 2005.

N, pour la première fois, dormait chez moi. On avait lâchement abandonné Simon plus tôt dans la journée, lui ayant méchamment fait comprendre qu'on ne voulait pas de lui. On ne dormait pas de la nuit. On ne faisait que rigoler et parler de tout et de rien, c'est alors qu'on s'est découvert des milliers de points communs, de rêves, de projets, des envies, de tout. Nuit blanche. 

Dès le lendemain, on ne se quittait plus d'une semelle. 


20 Mars 2005.

Je dis Adieu à mes cheveux blonds, avec deux boites de coloration couleur 'Noir corbeau'. Je jetais tous mes habits comportant autre couleur que du noir. J'arrivais au collège le lendemain tout en noir, habillée d'un haut que l'on venait de voler avec N, tout noir avec un laçage en ruban au décolleté, et des manches en dentelles. Les gens ont eu peur de moi, peut être gêné ou interloqué. Pour un changement, on peut dire que c'en étant un grand. 

A partir de là, peu de personne ont continué à me parler. Ou alors c'était sur un ton comme s'ils étaient désolés de ce que j'étais devenu. N. et moi étions soudées, enfermées dans notre monde, dans notre bulle. Nos prénoms ne formaient plus qu'un : Nolice.





Avril 2005.

Nous partageons la même garde robe. On vole des habits qui sont trop cher pour nous.

Je la ramène dans mon 'groupe' d'amis, mais personne ne prends vraiment part à nos délires.

On se rendait au skate-parc à la fin des cours, pour retrouver les autres, pour fumer du shit, et planer. Je lisais sur le visage des autres qu'ils nous prenaient pour des connes. Mais je me le cachais, je faisais comme si de rien n'était. Il était plus que clair que l'on dérangeait. 
Si l'on allait pas chez elle après, on rentrait chez moi, avec le dernier bus de 20h20. Ma mère n'appréciait pas vraiment à mon âge que je rentre aussi tard. Mais je n'y faisais pas attention. N. me trainait dans ma chambre, et l'on en sortait pas. A part peut être pour fumer. On passait notre temps à parler. Des autres, de nous deux, de combien c'était fort que l'on se soit trouver. Nous étions comme des âmes soeurs. Je disais quelque chose, elle le confirmait. Elle pensait quelque chose, je le pensais.
Les gens dans la rue nous prenait même pour des soeurs jumelles. Nous avions une grande ressemblance physique, même carrure, même cheveux longs, même couleur d'yeux. 

Nous étions toujours dans le groupe d'amis, qui s'agrandissait au fil des mois. On allait à des fêtes tous les weekends, accompagnées d'alcool qui coulait à flot et de drogues. A cet âge les relations avec les garçons étaient l'une des choses les plus importantes. Chaque soirée, j'embrassais différents garçons, connus ou inconnus. Je ne couchais jamais avec eux, je ne pouvais pas, je n'étais pas prête, et c'était ma seule limite. Mais j'ai vite découvert que ce n'était pas ce qui se disait dans mon dos. Nous étions les filles faciles aux yeux de tous. J'étais une proie. Mais il y avait ce garcon, C, que j'admirais et dont j'étais amoureuse. Je ne savais pas ce qu'il pensait de moi, et je n'arrivais pas à l'avoir. Il était respectable. Je parlais de lui à N. à longueur de journées. 


23 Avril 2005. 

Une soirée bien arrosée comme toutes les autres. Je ne sais même plus chez qui on était. Je me souviens que ca a mal terminé. N, avait trop bu, elle tombait par terre, et je n'étais pas non plus en état de la soutenir. Ses parents ont débarqués, à vélo, pour venir la chercher. Je pense que quelqu'un les avait appelés dans notre dos. Après des crises de cris devant tout le monde, ils sont repartis, et on s'en allait. Certains amis étaient venus avec nous. On marchait dans Rennes, en pleine nuit. Nous n'avions nul part où dormir. On s'arrête finalement dans une cour d'église pour dormir. On avait quelques couvertures, et des gros blousons pour nous tenir chaud. Le garçon dont j'étais amoureuse, C, était là, mais persuadée qu'il ne voulait toujours pas de moi, c'est un autre qui me prit par la main cette nuit là. On l'appellera 'Co'. Il s'occupa de moi comme aucun ne l'avait fait jusque là, il était d'une extrême gentillesse, et il n'a fait que me tenir chaud pour la nuit. On s'est embrassés. Rien de plus. 
Au petit matin, personne n'avait dû réussir à dormir à cause du froid. Alors que l'on était en route tous ensemble pour rentrer chez nous, N, me raconta que C, avait passé la nuit à parler de moi, qu'il me voulait, mais qu'il hésitait. Mais cet autre garçon qui avait été là pour la nuit voulait me revoir. J'ai dû l'ignorer, pour attendre C.


26 Avril 2005. 

'Co', vint me parler, et m'apprenait qu'il était heureux d'être enfin en couple. Sur le coup je cru qu'il parlait de moi, qu'il était heureux de m'avoir rencontré et qu'il voulait être avec moi. Pour en être sûre, je lui demandais avec qui il sortait. La réponse fut un choc.

N.

"Ah. Ok." Elle ne m'en avait pas parlé. Elle ne m'avait rien dit. Et les semaines qui suivaient, je du tenir la chandelle à N et Co. Ca me brisait le coeur. Elle me l'avait fait à l'envers. Elle m'avait fait croire que C voulait de moi pour pouvoir s'approcher de Co et le voir en douce. Je l'avais compris, mais je n'ai rien dis à N. Je suis restée là, béate, à les regarder à être heureux ensemble.


Mai 2005. 

N, de son côté, n'avait pas une vie de famille facile. Ses parents n'étaient pas les plus tendre envers elle. Ils la frappaient devant moi. Ils lui criaient toujours dessus. Je fus choquée de nombreuses fois. Mais j'encaissais, et je ne disais rien. Elle me disait qu'elle s'auto-mutilait. Que ca lui faisais du bien. Elle cachait toujours son bras, alors je ne voyais pas. 

Et les choses sont allés de pire en pire. Les coups bas s'enchaînaient, je devenais sa marionnette, sa chose à tout faire, à tout encaisser, et à ne rien dire. Jamais rien dire. Je m'enfermais dans une bulle avec une fille que j'aimais plus que tout, mais qui me mentait. Elle avait fait en sorte que je tourne le dos à tous mes autres amis, je n'avais personne d'autre à qui en parler. Alors comme je l'ai toujours fais, j'ai encaissé en fermant ma gueule. Sans jamais me plaindre. Commençait alors le descente en enfer. Je m'auto mutilais l'avant bras gauche d'une force dont je ne me rendais pas compte. Presque 8 ans après, j'en garde de nombreuses cicatrices.

Les coups s'enchainait à grande vitesse. D'abord toutes les semaines, puis vite, tous les jours. Je n'en pouvais plus. Je devais mener un double jeu, être avec elle, et par derrière en pleurer. Je me renfermais de plus en plus, tandis que petit à petit elle arrivait à prendre le contrôle totale de ma vie. D'abord par les garcons. Puis par mes amis. Puis par mes frères. Et le jour où elle arriva à faire en sorte que ma mère me tourne le dos, je craquais. Je n'en pouvais plus. Mes notes au collège étaient en chute libre. Les profs m'obligeait à voir la psy scolaire, qui n'étais pas d'une plus grande utilitée qu'un tournevis pour un bébé. Je refusais de lui parler, et de toute facon N était là à chaque fois. Je pensais être plus forte en sa présence. Mais elle me bouffait. Je savais que si je ne l'arrêtais pas, j'allais bientôt disparaitre et ne devenir que son ombre, mais je n'en avais pas la force. J'avais perdu tout ce qui me maintenait. J'avais perdu tout espoir. Je n'en voyais pas la fin, je ne comprenais rien à ce qui se passait. Chaque phrase qu'elle pouvait dire, tournoyait dans ma tête pour me demander si ce n'était pas un mensonge. Elle me faisait peur. J'avais des preuves qu'elle me mentait, et je ne pouvais toujours rien faire. Je voyais son bras, qui était clair comme la peau d'un bébé, tandis que le mien se boursouflait de plaies ouvertes. Mais je ne trouvais pas la force de me séparer d'elle. 



31 Mai 2005.

C'était un Dimanche matin. Je me souviens exactement quel temps il faisait. Clair et humide. Un grand ciel bleu grisâtre. Je me sentais faible. J'avais mal au coeur. J'ai écris une lettre, en pleurant comme jamais, qui s'adressait à ma mère. J'ai volé de la nourriture, une couverture, que j'ai roulé en boule dans mon sac à dos. N avait dormi à la maison. J'ai dis que je la raccompagnais à l'arrêt de bus vers 11h du matin. Et on est partis, avec nos sacs. On a marché dans la campagne, à travers les champs. La rosée nous mouillait nos chaussures. On se tenait la main, on rigolait. On comptait s'arrêter dans une cabane que l'on connaissait qui était à quelques kilomètres, on s'était dit qu'on y arriverait pour dormir. Nous n'avions rien prévu pour les jours d'après. On s'arrêtait dans un champs pour se reposer, cachées derrière des broussailles. On savait que plus le temps passaient, plus on avait de chance que des gens soient à notre recherche. 
Mon téléphone sonnait. C'était ma maison. Evidement, on ne répondait pas. Ca a sonné une bonne dizaine de fois avant que l'on est un message vocal. C'était l'ami de ma mère, il ne parlait pas, il avait juste tendu le téléphone vers ma mère, qui pleurait, qui disait à mon frère "Mais si elles ont pris le bus de 11h on peut les rattraper? A moins qu'elles soient à pied, (...)" Il me laissa entendre deux bonnes minutes d'inquiétude folle de ma mère. J'ai fondu en larmes. Non, je n'avais pas la force de lui faire du mal. Je l'aimais trop pour ca. Ca continuait à sonner. Je ne pouvais pas parler. Elle m'envoyait des textos. Je craquais rapidement, en lui disant qu'il fallait qu'elle respecte ma lettre, qu'elle ne devait pas nous chercher, qu'on irait bien, et que l'on reviendrait lorsque l'on penserait que les gens nous accepterait. Elle n'eut pas le choix que de dire qu'elle allait appeler la police, qu'elle ne pouvait pas me laisser faire ca à cause de N. Après plus de deux heures de discussion et de pleurs, on prit la décision de rentrer, à condition que l'on puisse être ensemble le soir même. 
Evidement, en arrivant à la maison, les parents de N étaient déjà là, furieux comme jamais. Tout le monde s'est assit dans notre salon. Ses parents me détestaient, je le lisais dans leurs yeux. Mais avaient-ils conscience de ce qu'était réellement leur fille? Non.. J'étais la méchante qui avait mauvaise influence. Ma mère savait qui j'étais, que j'étais inoffensive, elle savait qu'elle ne pourrait pas les convaincre, elle laissait parler. Chacun rentrait chez soi. J'étais honteuse, pire que jamais. 


1 Juin 2005.

Je me rendais en cours, les yeux boursouflés par les pleurs. J'arrivais en retard, tout le monde était déjà assis en classe. Je ne pu sortir autre chose qu'un léger "excusez moi" avant d'apercevoir N au fond de la classe, assise, qui me fusillait du regard. J'allais m'asseoir à coté d'elle, mais elle ne parlait pas.


Juin 2005.

Après cet épisode, je n'arrivais plus à me contrôler. J'étais devenu comme elle. Malgré les multiples tentative des profs de me raisonner, je devins je m'en foutiste de ce que les autres pensaient. N, et moi étions à nouveau inséparable. On buvait tout le temps, on fumait avant d'aller en cours, complètement défoncées. Mon style vestimentaire ne ressemblait plus à rien. Tant que c'était des couleurs sombres, je ne faisais plus attention au reste. Mes cheveux étaient toujours de plus en plus noir. Ma mine de plus en plus mauvaise. Je me forçais à ne pas dormir. Aux soirées les garçons nous tournaient tous autour, et les rumeurs allaient de bon train.


Juillet 2005. 

Les vacances.

Comme chaque année, je devais partir un mois entier avec mon père au camping de Beg-Leguer,  c'était mon paradis depuis que j'avais 6ans, l'endroit qui me ressourçait, qui m'apaisait. J'y avais tous mes repères. L'an passé, c'est là que tout avait changé en moi (je le raconte dans un précédent article). Evidement, N, était prévu dans le voyage cette année là, depuis bien longtemps. 
Quelques jours avant le départ, je lui demandais de ne pas venir, car j'avais besoin d'être seule, mais elle refusait. Et l'on partait.

J'ai cru que me rendre à Beg-Leguer allait tout régler, comme d'habitude. Retrouver les mêmes amis. Les mêmes habitudes. L'innocence de l'endroit qui me rappelait celle de mon enfance. 

Je retrouvais d'anciennes amies, des jumelles, Milene et Laura. Mais très vite deux clans se formaient, N et l'une des jumelles, et moi et l'autre. Comme une compétition, tout était mis à l'épreuve entre nous. Après des explications, N et moi nous retrouvions. On s'est vite découvert être intéressé par la même garçon qui habitait près du camping. Pour ne pas en souffrir, on se fit la promesse de s'en désintéresser chacune. Mais devinez qui je surprenais deux jours plus tard main dans la main et s'embrassant? Je pense que vous l'aurez deviné. Encore une fois, un mensonge, un coups bas, que je me devais d'encaisser. Une fois qu'elle a remarqué que je me devais de l'accepter, elle le largua, tout simplement, en me disant qu'il était à moi si je le voulais. Et elle se trouva un autre mec. La vie avait l'air d'un jeu pour elle. Et encore une fois, j'étais sa marionnette. 




On s'est vite fait beaucoup de connaissances dans le camping. Chaque soir, comme chaque année, il y avait le feu de camp fait pour les jeunes pour picoler & co. Mais l'on était trop proche du camping, et je craignais à chaque instant que mon père debarque. On eut alors l'idée d'organiser une grande soirée sur la plage. Evidement c'était interdit par la loi, mais l'on était pas à ca près. On avait invité tout le monde, même les jeunes que l'on ne connaissait pas. Ca devait être énorme. Maintenant venait notre soucis de comment trouver l'alcool, elle et moi. Etions mineur et sans moyen de locomotion, et la ville la plus proche à 7kms, on n'eut pas d'autre idée que de le faire à la marche. On marchait au moins 3h sous la pluie, on n'en pouvait plus. Une fois arrivée en ville, on se trouvait un supermarché, achetait plusieurs bouteilles et le passage à la caisse se passait normalement, la caissière ne se doutant même pas que l'on était mineures. On croisait des amis en ville en voiture, qui nous ramenaient au camping. On camouflait les bouteilles sous nos piles de fringues, mais mon père dut nous entendre en parler, car il trouvait le tout et nous le confisquait. Qu'à cela ne tienne. On attendait qu'il dormait pour les voler, et on descendit sur la plage. Il y avait déjà quelques personnes. On enchaina les bouteilles à nous deux, et je remarquais rapidement dans les yeux de tous ces garçons que nous étions comme des proies, et eux les chasseurs. On buvait comme pas possible, et l'on ne tenait vite plus sur nos pieds. On se déshabillait pour aller se baigner dans la mer, sous les yeux ébahis de tous ces gens qui nous prenaient pour des folles. On s'en foutait. On était ensembles. A courir sur la plage, plonger dans l'eau, et puis continuer à boire. Les autres jeunes ne rigolaient pas avec nous, je ne me souviens plus pourquoi. Mais je sais que l'on passait pour des folles auxquelles ils ne voulaient pas avoir affaire. La nuit tombait. Les gens partaient au fur et à mesure, face à nos bêtises.

Et d'un coup, le trou noir, je tombais au sol, inconsciente. Je ne compris pas ce qu'il s'était passé. Les jumelles furent là en un instant, N. vomissait ses tripes tandis que je commençais à pleurer dans les bras de Milene. Elle me criait dessus, me montrait une vieille photo d'elle et moi et me disait "Regardes cette photo, regardes ce que tu es devenu, je t'aimais avant, on était comme des soeurs, il faut que tu te reprennes". Entre deux sanglots, je ne faisais que demander où était N. Milene me disait qu'elle était pas bien non plus, mais que les autres se chargeait d'elles. Maintenant qu'il faisait nuit noire, et que l'on était incapable de remonter jusqu'au camping, les gens essayèrent de nous aider. Une voiture passait par là par hasard, et les autres suppliait l'homme de nous ramener en haut de la colline jusqu'au camping. Il était mécontent, mais accepta. Deux minutes plus tard on arrivait, en vomissant en ouvrant les portières. Là on appercut le propriétaire du camping, lampe torche à la main, furieux, qui venait voir ce qui faisait autant de bruit. Mon père était levé, aussi furieux que lui, il s'était aperçu que nous n'étions pas dans notre tente. On nous ramena jusqu'à notre lit, et tout le monde disparut. Je crois que l'on tomba dans le sommeil en un rien de temps. 
Le lendemain, au réveil, tout était confus. J'eus droit de la part de mon père un sermon, et il nous ordonna un couvre-feu à 20h, pour tous les jours qu'il nous restait à passer ici. Il était clair pour nous que nous n'allions pas le suivre. Le lendemain, à 20h, nous nous retrouvions à nous cacher dans les champs environnant le camping. Milene et Laura, qui nous tenait au courant de ce qui se passerait, venaient nous informer que mon père dormait. Et un peu plus tard, il s'était reveillé, lampe torche à la main, et nous cherchaient. Tout le monde lui disait qu'ils ne savaient pas où l'on se trouvait, alors qu'à travers les bosquets on pouvait l'apercevoir. On courait à travers champs, mains dans la main. 
Mais quelqu'un nous dénonça, sûrement fatigué de nos bêtises. 
Mon père nous ramena à la tente de force. Il était furieux, mais ne dit rien. Il ne reconnaissait plus sa fille. 
On patienta un moment, le temps qu'il s'endorme, pour s'enfuir à nouveau. On tomba sur un groupe de jeunes garcons que l'on connaissait à peine. On se rendit à leur caravane, à picoler, et à jouer au streap-poker. Chaque fois que quelqu'un toquait à la porte, les garcons nous camouflait sous les meubles ou dans la salle d'eau. Mais ce n'était pas mon père. Un des garcons qui me plaisait me proposait d'aller à sa tente. J'acceptais, laissant N. au milieu de ses inconnus. Elle était d'accord. Je partis avec lui, on passa la nuit à sa tente, à l'autre bout du camping. On avait convenu avec N. de se retrouver à 10h du matin aux douches communes, afin de partir pour de bon. 
Je ne dormis pas. Stressée. 
Au petit jour, je me faufila à travers les bosquets afin de rejoindre comme convenu le bâtiment des douches et vestiaires. Je m'enfermais à clé dans une toilette, en attendant l'heure convenu, et N. Elle ne vint pas. A la place, deux officiers de police fracassait les portes afin de me trouver. 
Lorsque j'ouvris, je tomba face à eux. Et aux parents de N. J'étais offusquée, je ne comprenais pas ce qui se passait. Ils me ramenerent à la tente. J'appercevais mon père, debout, de furieux, et N, assise au sol, pleurant. 
Et là, j'ai tout appris, j'ai tout compris. La mère de N, furieuse, commença à nous sermonner. Je pleurais autant que N. Dans son discours, j'appris que N. m'avait menti sur son âge. J'appris que tout n'était que mensonge. La police est partie. Les parents de N. l'ont ramenés chez elle. Et je restais là, pleurant de tout mon corps. J'étais détruite, en mille morceaux. Mon père ne me parlait pas. 

Il ne nous restait que trois jours à rester au camping. Je les passais seule, la plupart du temps sur mon rocher, au bord d'une falaise, face à la mer. Je m'ouvrais le bras avec une lame de rasoir. Je pleurais, je pleurais, je ne faisais que ca. Pour la première fois en 5 mois j'étais séparé de N. J'en étais triste, mais je ressentais un soulagement énorme. Je ne l'avais plus. Je n'avais plus ses mensonges. Et je compris que j'avais une opportunité de enfin ne plus jamais la revoir. Je décidais de la saisir. Je ne voulais plus la voir, ni avoir affaire à elle. Plus jamais. 


Aout 2005.

Je rentrais chez moi à Rennes, toujours en pleur. Dans la voiture, je voyais les panneaux défiler, m'éloignant de Beg-Leguer. Je savais que c'était un adieu cette fois, et que jamais je n'y retournerais. Alors je pleurais, je n'arrêtais pas. Je suis rentrée chez ma mère, tel un déchet. Elle eut honte de moi, pour la première fois de sa vie. Mais elle savait que je souffrais. Après m'avoir fait un sermon, elle me laissa tranquille. Je restais dans ma chambre, toujours à pleurer. Je ne mangeais plus. Je restais dans le noir complet. Je voulais, non, je devais, retourner à Beg-Leguer. Je ne voulais pas en garder cette image de souffrance. Je supplia ma mère. Qui refusait, évidement. 
Mais elle devait y emmener mon grand frère, alors on fit un compromis. On y allait deux jours, elle et moi, avec notre petite tente, pendant que mon frère serait avec ses amis. Et on partit, à nouveau, en direction de Beg-Leguer. 
Toutes les personnes présentes en Juillet étaient partis, et j'en étais bien heureuse. Je pouvais 'recommencer' afin de garder une belle image de mon endroit paradisiaque. 
Le soir, une fête était prévu sur la plage. Vu que mon grand frère y allait, j'avais l'autorisation aussi. J'ai retrouvé ses amis, qui eux me connaissait depuis toute petite, et ils me comprenaient. Je ne bu pas beaucoup, de peur de perdre le contrôle. Mais rapidement mon frère m'ordonna de rentrer, j'étais la seule fille à cette soirée, et les trente garçons présents faisaient des paris pour savoir qui allait réussir à me prendre ce soir là. Je le suppliais de pouvoir rester. Et je me retrouvais dans les bras d'un garçon qui m'avait plu il y a des années de ca. Je passais la soirée avec lui, à parler, à rigoler, et à s'embrasser. 
On était posé sur un grand rocher, et, sans le vouloir, je m'endormis. 
Je fus réveillée par la clarté du jour. Il n'y avait plus personne à côté de moi, ni sur la plage, hormis quatre ou cinq garçons en train de comater. Je rentrais au camping, quand je tomba nez à nez avec ma mère, furieuse et inquiète comme jamais. Elle avait passé la nuit à me chercher. Je n'en avais pas conscience, j'en étais désolée, mais mes explications furent vaine, car elle me ramena aussitôt chez nous. 
A nouveau, les pleurs. J'étais au plus mal. Ma tentative pour faire la paix avec moi même à Beg-Leguer avait échouée. Ma mère ne me parlait plus, mes frères encore moins, et mes amis n'en parlons pas. Je me retrouvais seule, plus que seule. Seule avec mes pleurs, et mon sang qui dégoulinait de mon bras chaque jour. 

Mais ma mère a un coeur gros comme ca, elle savait que j'avais appris de mes erreurs. Mais elle ne pouvais pas me laisser sans surveillance, de peur que je fasse une bêtise. Elle m'amena partout où elle allait. Chez ses amis, je ne parlais pas, je m'isolais, et je pleurais, encore. Depuis que N. était parti, je n'ai jamais eu de ses nouvelles, alors que cela remontait à deux semaines. 





Une ancienne amie à qui j'avais tourné le dos, Hélène, me prit sous son aile. Elle m'accueillit chez elle pour quelques jours, et elle me fit retrouver le sourrire. Je lui avais tout raconté dans les moindres détails. Mais elle savait me faire sourire. Petit à petit, je me retrouvais enfin. Je décidais d'arrêter de m'auto mutiler, et à me nourrir à nouveau. Alors que l'on se promenait un jour, on tomba nez à nez avec N et sa mère. Je ne voulais pas le voir, mais je lui demandais pourquoi elle ne m'avait pas même ecris. Elle me promit qu'elle m'avait pourtant envoyé une lettre, que je n'ai jamais recu. Sûrement un nouveau mensonge, mais ce fut le dernier. 

Je ne lui ai plus jamais adressé la parole. 




Septembre 2005.

Ce fut la rentrée de 4eme. N'ayant plus personne à qui adresser la parole, je me remis dans mes cours. Dès le premier trimestre je retrouvais de bonnes notes. Mais j'étais détruite. J'avais tout perdu. Je me remis petit à petit à me reconstruire, lentement. Je m'éclaircissais les cheveux, et rachetait des habits convenables. Je devais me retrouver, retrouver la Alice que j'étais. Mais j'eus du mal.
Aujourd'hui, presque 8ans après cette histoire, j'en garde des séquelles. Je pense que je ne m'en remettrais jamais complètement, et mes cicatrices sur l'avant bras gauche me le rappel tous les jours. 





mardi 13 novembre 2012

Bridget



Bridget. 

Voilà mon tout nouveau tatouage, réalisé vendredi dernier, et qui a duré 2h30 à se faire. Il n'est pas totalement terminé, il y a des retouches à faire et je devais en même temps me faire trois petits motifs, mais pris par le temps, Seb mon tatoueur n'a pas eu le temps.
Bref. Pour le moment donc, j'ai le prénom "Bridget", ainsi que le premier couplet de la chanson Roads de Portishead;

"Can't anybody see 
We've got a war to fight
Never found our way
Regardless of what they say"

Ce tatouage est long de sens. Particulièrement Bridget. Ce prénom ne représente pas une personne qui existe sur cette terre. C'est moi, mon alter égo.
Etant petite je lisais énormément de livre. J'aimais me perdre dans les histoires, certains livres m'ont touchés comme jamais. Je ne pourrais pas les relire aujourd'hui car je les trouverais sûrement trop infantile, je préfère donc en garder l'image qui m'est restée depuis.

Bridget, c'était une fille. Une grande et belle fille, avec une longue chevelure. Sa mère était récemment décédée, mais elle restait la joie de vivre, celle qui souriait le plus. Elle donnait l'impression d'avoir une force et une volonté de fer. Je me reconnaissais en elle à chaque ligne. Par rapport à ses relations avec les garçons, elle cherchait constamment l'intouchable, celui qu'elle ne pouvait pas avoir, celui qui lui ferait du mal sans le vouloir. Celui qui la ferait pleurer jusqu'à en tomber de fatigue. Après sa première fois avec l'homme qu'elle s'est donné du mal pour avoir, elle changea radicalement. Elle devient une autre, elle se teint ses beaux cheveux blonds en noir corbeau. Elle ne souriait plus. Elle n'était plus elle. Mais elle l'avait cherché. Car toujours, pour se prouver sa force, elle devait chercher à s'autodétruire. Pour se tester elle même. Pour savoir jusqu'où elle pourrait aller. Elle repoussait ses limites, sous les yeux de ses meilleures amies qui ne pouvaient rien pour elle, à part la rattraper à la chute. Celle qui me rattrapait, c'était Alice, ma meilleure amie depuis la maternelle. On a beau avoir le même prénom on est totalement différente. Et elle est la seule à comprendre ce tatouage dans tout son sens. Lorsque j'étais mal, que mon mal-être était de retour, que j'avais réussi à atteindre ce qui me détruisait, il ne suffisait que d'une phrase pour qu'elle sache comment j'étais dans ma tête. "Bridget est de retour". Et elle savait quoi faire, quoi dire, elle savait qu'il fallait juste attendre que Bridget s'en aille, pour qu'Alice revienne. Bridget n'étais jamais loin, durant mon adolescence. Elle était juste en dessous ma fine couche de peau. Il ne me suffisait d'un rien pour qu'elle apparaisse. Mais je ne la détestais pas. Je l'aimais, et parfois même je recherchais à ce qu'elle apparaisse. Je cherchais à m'autodétruire la plupart du temps. Je faisais des choses qui, je le savais par avance, allait me faire souffrir. Je recherchais à atteindre tel ou tel chose, avec une force et une volonté insurmontable. J'atteignais toujours mes buts. J'arrivais toujours à obtenir les personnes que je souhaitais. Et par la suite, Bridget revenait. Comme je l'avais attendu. Comme j'avais toujours su.

Maintenant, Bridget n'est plus souvent là. Comme je le disais dans un précèdent article, je sors d'un long travail sur moi même grâce à une longue psychothérapie, j'ai appris comment je fonctionnais. J'ai appris à contrôler Bridget comme je le peux.

Son prénom n'est pas par hasard sous ma plume. La plume, comme je l'avais expliqué, est orné de bande noire et de bande blanche. Les bandes noires représentent mon côté Bridget. Les bandes blanches, moi qui suis bien. Ma vie est tellement coupée par ces deux sortes de périodes que je n'arrivais pas jusque là à me construire, car il suffisait d'une période sombre pour détruire tout ce que j'ai pu construire le temps où je me sentais 'bien'.

Je vivais avec cette difficulté. Je ne construisais rien, car je n'y arrivais simplement pas. Depuis que j'ai commencé ma thérapie, j'ai aussi été amené à voir plusieurs psychiatres, divers médecins. On m'a diagnostiqué bipolaire, stade 2. Le diagnostique n'a pas été confirmé jusqu'au bout. Mais on m'a tout de même prescrit les traitements médicamenteux qui sont fait pour réguler mes 'périodes basses et hautes'. Depuis, je vais mieux, vraiment. Mais cela n'a commencé qu'il y a quelques mois. Je n'ai pas revu Bridget depuis maintenant longtemps. Mais je sens qu'elle n'est pas loin, et qu'elle ne disparaitra jamais totalement. Pour la première fois de ma vie j'arrive enfin à créer des choses concrètes dans ma vie. A garder un travail. A ne pas rester enfermer dans le noir chez moi. J'avance, tout simplement. Je n'ai que 21 ans, mais je sais maintenant tout ce qui est en moi, et tout ce qui peut m'empêcher d'avancer. Je sais que je peux avoir le contrôle sur ma vie dorénavant.

Le couplet de la chanson Roads, je tenais à me le faire depuis pas mal de temps. Cette chanson, je ne peux plus l'écouter depuis 7ans maintenant. Je l'ai écouté en boucle à une période. La periode la plus sombre de ma vie; mes 14ans. Je m'accrochais à ces paroles en me disant qu'il fallait que je me batte pour m'en sortir. Car je suis tombée tellement bas cette année, que je n'avais plus que deux options; me battre et réussir à m'en sortir, mais avoir des comptes à rendre. Ou bien tout simplement donner ma vie, et abandonner tout ce mal qui m'entourait. Chaque jour, je voulais me tuer. Je me disais que même si je me sortais de ma situation actuelle, jamais je n'aurais la force de faire face à "l'après"qui m'attendait. Tous ces gens qui me regarderaient comme une bête de foire. Au final j'ai réussi, sinon je ne serais pas là à écrire. Mais cette réussite n'a tenu qu'à très peu de gens. Alice, Hélène, mes deux grands frères ainsi que ma mère.

Même 7ans après, je vis encore avec les séquelles que cette période m'ont apportés. Je ne sais pas vraiment si j'arriverais à l'écrire ici, mais j'y pense.


mardi 6 novembre 2012

Thanks



Je n'oublis pas a nouveau ce blog, comme je l'ai précédemment dis j'ai commencé un second travail la semaine dernière, je n'ai donc pas eu une seule seconde pour moi, pour le vide dressing et encore moins pour prendre le temps d'écrire ici.

Cet article pour vous remercier du soutien que j'ai eté étonnée de recevoir, par la centaine de messages Facebook que j'ai reçu en réaction a mes derniers articles, d'encouragements, de soutien, de compréhension, un grand MERCI. A toutes et a tous, car les messieurs ont tout été aussi présents dans ces mots. Vraiment, je ne m'attendais pas a autant de retour positifs, je suis heureuse que le fait de m'ouvrir a vous ne serve pas qu'à moi même. Je ne saurais pas à quel point vous remercier, et vous montrer que ces encouragements me sont cher.

Cela me fait penser à la période ou je tenais mon Skyblog, qui est resté près de 2ans dans le top des 100 skyblogs les plus visités de France. De part mes reviews de voyages, mes concerts, mes photos. Et tout cela surtout a de nombreuses personnes qui me suivaient régulièrement.

Le bon coté des choses fut que j'étais heureuse de lire que beaucoup 'rêvaient' d'être a ma place, m'enviaient, m'encourageait et me complimentais à longueur de journée. Moi qui n'avais pas confiance en moi, et qui pensait être une ratée de la vie suite aux dire de mon père, je me réjouissais de tous ces messages. J'ai d'abord répondus a tout le monde. En Bretagne, étant très naïve, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, je n'y voyais aucun vice.

Mais très vite sont arrivés les insultes. Les menaces. La jalousie. Les moqueries. Sur mon physique, sur ma personnalité. J'ai été anéanti. La première semaine, je n'ai fais que pleurer. C'était en Novembre 2007, peu après que je sois montée sur scène a Bercy.
Je n'ai rien dis a personne de ces messages. Je les supprimais. Je pleurais. Et tous les commentaires positifs n'arrivait pas à me remonter le moral, malgré certaines qui me défendaient. J'étais tellement susceptible que je me sentais brisée.

Alors avec l'aide de mes amies, j'ai eu l'idée de me construire un faux personnage sur lequel les gens pourrait se défouler, sans que ca ne m'atteigne vraiment. Ca a vite fonctionné. Je passais pour une fille hautaine, malsaine et menteuse. J'avais honte de mon personnage. Plus le temps passait et plus de gens me détestaient et pouvait être méchant dans leurs paroles. Mais avec ce nouveau personnage "je m'en foutiste" je devais m'en foutre. Alors je faisais semblant de m'en foutre lorsque je passais sur un trottoir et que j'entendais "C'est Alice la connasse". Alors qu'au fond de moi mon coeur se pinçait et je devais mettre mes lunettes de soleil pour ne croiser aucun regard, qui aurait suffit pour m'anéantir sur place. Le peu de fois ou je croisais des regards, les gens pensait que j'étais froide et méchante. Or ce n'était que mon regard intrigué qui a toujours apprécié observé le monde qui m'entoure, et ce depuis toute petite.

Ce personnage est donc resté. Pour survivre aux attaques, je devais être fausse. Mais après avoir vécu a 14ans un autre cauchemar qui me hantera pour le reste de ma vie, qui m'a fait faire face a la mythomanie, jamais, au grand jamais je ne serais ce genre de personne. Et ce n'est qu'il y a peu de temps que j'ai décidé de me débarrassé de cette fausse carapace, comme vous avez pu le voir. Tout ca ce n'était pas moi, c'était pour me protéger.

Aujourd'hui vous pouvez chercher a m'attaquer, rien ne m'atteindra, je sais qui je suis, je n'ai plus rien a cacher. Je sors de 20 mois de thérapie intense alors que je n'ai que 21ans. Je suis ce que je suis, a vous de l'accepter ou non.

On dit souvent qu'il faut savoir faire face aux critiques pour s'améliorer.
On n'a jamais parlé de méchanceté.

Encore une fois, vous pouvez le voir, je m'attarde sur le négatif, alors qu'a la base je tenais simplement a vous dire un grand Merci, car je n'ai pas pu répondre a tout le monde. Vous êtes géniaux, merci.


lundi 29 octobre 2012

Mad World


Malgré ce monde de fou qui nous entoure, pour la première fois de ma vie j'arrive enfin à me créer des projets concrets, qui tiennent debout et qui ont un avenir. Je déborde d'idée, j'ai envie d'avancer, et je me rends compte que j'ai la chance d'avoir un réseau étendu qui me permet d'arriver à mes buts.
Je sais que je n'ai jamais été faite pour avoir une vie rangée. Un travail. Un mari, des kids. Metro boulot dodo. Oh shit, qui en veut aujourd'hui? Comme si on était qu'une voiture perdue dans un parking qui cherchait à se garer pour ne plus y bouger jusqu'à la fin de sa vie. Non merci. Je préfère me brûler plutôt que d'être une voiture.
J'associe la réussite à mes idées, mes projets de créer quelque chose de moi même. Pas de patron, pas d'horaires, pas de problème de voiture.
Encore moins de parking.
Ceci dit, le temps d'y arriver, je travaille. La semaine, je suis barmaid à La Perle, dans le marais. Et le weekend, je travaille au Club Saints-Père.
A côté de ca j'ai 5 projets en construction qui me prennent le reste de mon temps.
Et j'aime ca. Travailler, se suer à la tache, parce qu'on sait que ca va marcher. Je sais pas encore quand. Mais je sais que j'y arriverais, par mes propres moyens.

samedi 27 octobre 2012

Vide Dressing d'Alice








































Bonjour tout le monde,
Depuis plus d'un mois maintenant j'ai lancé mon vide dressing sur une page Facebook. Plus de 80 articles déjà vendus, et face aux nombreuses demandes et au succès inattendu, de nombreuses affiliations sont en cours, ce qui permettra d'avoir plus de choix de taille, mais aussi des grandes marques. Un grand merci à nos clientes!



Fascination



Alice - Pauline - Elisa

Fascination, admiration, appelez cela comme vous le souhaitez.

Je vous en parlais l'autre jour dans un article, disant que durant notre adolescence, nous sommes toutes confrontées à admirer une personne, que l'on cherche à copier, autant dans sa façon de s'exprimer que de s'habiller. On lui envi sa vie, on la copie, jusqu'à peut être se perdre soi même, dans certains cas.

Je me souviens de la première fille que j'ai admiré. Elle s'appelait Pauline. C'est la fille du milieu sur la photo floue de cet article, seule photo qu'il me reste.
J'avais 13ans, elle en avait 18. J'étais en vacances dans un camping en Bretagne, comme chaque année, nous y allions camper avec mon frère et mon père, seule chose qu'il nous offrait.
Sans cet été 2004, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui. Ca été le début. Le début d'une longue histoire qui fut la mienne.

Avant cela, j'étais une petite fille timide. Qui se cachait derrière sa mère, que j'aimais plus que tout. J'ai toujours fais plus âgée physiquement, mais je n'en étais pas forcement plus mûre. J'ai dû avoir affaire au regard des hommes beaucoup trop tôt. Je n'en avais pas conscience, mais la protection que mes grands frères m'apportaient me l'ont appris. Je me cachais derrière mes notes d'école parfaites. Je me cachais derrière mon silence. Je n'avais que 3 meilleures amies, avec qui je partageais tout. On se connaissait chacune par coeur, on ne se quittait jamais, on avait nos rituels depuis nos 3ans, âge de notre rencontre à la première année de maternelle. Je n'ai jamais vraiment su qui j'étais, à quoi je voulais ressembler. J'achetais les mêmes habits que mes amies, ou que ma mère. J'étais fan des 101 dalmatiens. Ma passion était les animaux, je voulais faire de longue études pour être vétérinaire. J'en étais capable, je le savais. Mais mon enfance s'étant rythmée par le décès de mes nombreux animaux de compagnie et ne supportant pas la souffrance de leur perte, je fis finalement une croix sur ce rêve.

Cet été 2004, que j'avais attendu comme chaque fois pendant de longs mois, et que j'avais préparé soigneusement avec de nouveaux habits en espérant plaire à un garçon, arriva. Je ne me trouvais pas jolie. Personne ne me le disais. J'avais juste remarqué qu'on regardait beaucoup mon corps, tout fin, avec des formes là où il fallait, pourtant trop prématurément. Alors je ne mettais que des habits moulant, mettant mon corps en valeur.  J'allais retrouver  les mêmes amis habitués. J'allais retrouver la même plage. J'allais retrouver mon rocher, face à la mer, mon endroit habituel où je me retrouvais pour écrire, et souvent pleurer.

Tout devait se passer comme d'habitude.

Mais y'a eu cette fille. Pauline. Elle était belle, naturelle, toujours souriante et de bonne humeur, un corps de déesse, un style à elle même, elle plaisait à tout le monde, les garçons en premier. Elle était dans le groupe de jeunes du camping qui se retrouvait chaque soir autour du feu de camp pour faire la fête, mon frère en faisait parti et ils avaient tous entre 15 et 25 ans. J'ai essayé d'y suivre mon frère. Mais j'étais en dehors, j'étais la plus jeune, j'étais le bébé de la bande qui les suivaient et qui ne parlait pas. Je les admirais tous, je passais mes soirées à les regarder s'amuser, à rire, à être marrant. Je les regarder danser sur de la musique que je ne connaissais pas, et ca avait l'air tellement cool. Je fumais une cigarette par soir. Pas par envie, mais pour faire comme eux, je suppose. Personne ne me parlait vraiment, a part pour être polie, j'imagine. Pauline était tellement gentille qu'elle m'avait pris sous son aile. Elle venait me chercher tous les jours à la tente, elle me disait que je faisais parti du groupe. J'avais beau ne pas y croire, je souriais. Un soir j'ai piqué du shit à mon frère, que j'ai fumé toute seule. Il devait être périmé parce que j'ai vomi partout, malgré que ce n'était qu'une petite boulette. Après ca, ils m'ont tous fait fumé. Ils préféraient que je fume bien avec eux, pluttôt que de la merde dans mon coin. Soit, ok. J'avais abandonné mes amies que je voyais pourtant chaque année. Je me disais qu'ils n'étaient pas à la hauteur. J'ai passé 1 mois aux côtés de cette bande de jeunes.

Je n'ai jamais vraiment parlé avec eux.

Je suis rentré chez moi après un mois. Je n'étais plus la même. J'ai jeté tous mes habits. J'ai jeté tous mes CD. J'ai arraché tous mes poster d'idoles enfantines. J'ai balancé toute la décoration de ma chambre qui faisait bébé. Avec les sous que ma mère m'a donné pour la rentrée, je me suis acheté des chaussures, des Buffalo, avec les flammes, celle que tout le monde avait à l'époque en chaussures de skate. Et puis un pantalon large, ainsi qu'un gros pull en maille noir, comme celui que Pauline ne quittait jamais. Et je n'ai pas quitté ces fringues avant d'en avoir acheté d'autres. A la rentrée, où je rentrais en 4eme, personne ne me reconnu. J'étais dans un collège avec ce qu'on appel la 'racaille'. J'étais différente, alors j'étais sujette aux insultes, aux moqueries, aux crachats. Ils m'ont frappés. Ils m'ont menacés avec un couteau. Mais pourtant ils ne m'effrayaient pas, j'étais tellement centrée sur la personne que je me créais que rien ne pouvait m'en défaire. Et puis j'ai vite remarqué ce groupe de 3eme, qui me rappelait les jeunes du camping. Ils étaient cool, ils étaient entre eux, et personne ne les emmerdaient. Par un ami qui les connaissait, je suis rentré petit à petit dans leur groupe d'amis. J'étais toujours timide, mais j'essayais de faire bonne figure pour être parmi eux. Et puis y'avait cette fille, dans ce groupe. Manon. Elle était tellement belle, un sourire à te faire tomber par terre, et d'une gentillesse à faire fondre n'importe qui. Elle est vite devenue ma nouvelle muse. Mais je n'avais rien d'elle. Elle avait une joie de vivre naturelle qui contaminait tout le monde, mais apparemment pas moi. Son style était tellement coloré et original, il lui collait tellement bien à la peau, que lorsque j'essayais d'acheter les mêmes habits qu'elle, je repartais en pleurant, car rien ne me faisait lui ressembler. Un jour ils m'ont invités à l'une de leur soirée. C'est la première fois que j'ai bu de l'alcool. J'étais un peu bourrée, mais je tenais debout, j'étais bien. Y'avait ce garçon, qui s'occupait de moi. Il était gentil. Il a pas cherché à m'embrasser ni rien, mais il me calinait. Je crois que c'est la première fois que je me suis sentie exister aux yeux de quelqu'un. En fait c'était le copain de Manon. Alors elle m'a detestée, je crois. Pourtant je n'avais rien fait pour.

Les semaines passaient, je faisais partie du groupe maintenant. J'étais toujours timide, mais j'essayais de m'inventer une fausse moi, une fille heureuse qui savait rigoler. Je sais pas vraiment si quelqu'un y a vraiment cru un jour. Constamment quand je disais quelque chose, je m'en renfrognais à la seconde qui suivait, par l'impression d'être passée pour une conne. Alors au fur et à mesure, j'apprenais à m'ouvrir, et puis au final je me détestais de parler, parce que rien ne sonnait vrai de ma bouche. Rien n'était naturel. Au fil et à mesure que je rencontrais des gens, je prenais une partie de leur identité, pour leur ressembler, mais surtout pour que les autres puissent m'apprécier, car ils appréciaient ces autres personnes. Plus le temps passait, et plus je me perdais.

En 6 mois, j'étais devenue une autre. J'avais perdu la fille que j'étais.

Et ce n'était que le début.










jeudi 25 octobre 2012

Mom killed Me





J'ai 21 ans, et je pense avoir une phobie de l'engagement, la peur de m'installer dans une routine emprisonnante. Bien que j'ai eu de nombreuses relations amoureuses, dont 3 sérieuses, j'ai déjà fais des erreurs à emménager trop rapidement et a prendre des décisions irréfléchis.
Mes histoires d'amour sont quelque chose qui riment ma vie. Je vis par mes sentiments, car ils me sont puissants et me guident trop dans mes choix de vie. Pourtant je réfute cette idée et essaye de contredire mes sentiments, ce qui m'amène souvent à une situation difficile à gérer, qui me frustre et me met face à un dilemme.
Il y a toujours deux choix :
Faire sa vie et réaliser ses rêves.
Deuxième choix: Vivre avec ton amour et renoncer à tes propres rêves.
Que les personnes ayant réussis à allier les deux me fassent signe. Je n'en connais pas.
Ma première histoire d'amour qui a durée deux ans, s'est finalement fini, après 6 mois d'hésitation à aller vivre à Paris. C'était mon rêve, je voulais rejoindre mes amies, faire de la photo, habiter dans cette grande ville qui m'attirait tant.
Mais a côté de ca je vivais une histoire d'amour avec l'homme que j'aimais depuis mes 14ans. On vivait ensemble, on faisait tout ensemble, on ne se quittait pas une seule journée, c'était une relation fusionnelle. Mais je m'enfonçais dans cette histoire, je perdais ce que j'étais en me relâchant totalement sur lui. Je suis vite devenue incapable de sortir de chez moi seule, devenant agarophobe. Je passais de nombreuses journées à pleurer à et m'énerver sur moi même, n'arrivant pas à prendre de décisions.
J'ai profité d'une querelle pour m'en aller à Paris, du jour au lendemain.

Je ne pense pas regretter mon choix, même si cela a été dur. De l'abandonner. Je me suis construite une vie à Paris, totalement différente. J'ai du me reprendre en mains, et me faire à Paris. Me refaire toute entière, c'était comme une renaissance. Trouver un travail, gagner des sous. J'ai réussi. J'étais fière de moi.

Mais rapidement beaucoup de choses que je vivais en Bretagne me manquait. La simplicité et la gentillesse des gens. Les balades en campagne. Vivre avec mes animaux. Avoir mes chats qui me suivaient partout où j'allais.

J'ai dû me forcer à changer, pour éviter que je n'en souffre davantage. Je me suis découverte d'autre passions. Mais il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas. J'étais à nouveau confrontée à deux choix:
Réussir, être riche, être enviée, être connue.
Deuxième choix: Vivre ma passion qui était les animaux. Faire des études, travailler dans les réserves de félins.

Je n'ai toujours pas fais mon choix, j'essaye désespérément d'allier les deux. J'ai envie d'aller vivre à Los Angeles, pour le premier choix. Et j'ai aussi envie d'aller en Afrique, pour faire le deuxième.

Peu de gens comprennent la relation que je peux avoir avec les animaux, en particulier mes chats.
Ou Guipso.

Ca a débuté le 7 Mars 2011. J'apprenais que j'étais enceinte.

J'en étais déjà à quatre semaines. Après ma première réaction qui a été de hurler et de pleurer, tout dans ma tête se chamboula. Je voulais garder ce bébé. Je le chérissais déjà, alors qu'il n'était pas plus grand qu'une noisette à cet instant. J'ai donc repoussé mes rendez vous à l'hopital. Je n'y allais pas. J'étais en arrêt maladie pour dépression à cet instant. Je passais mes journées chez mon copain de l'époque. Affalée dans le canapé devant la télé, les volets fermés, ne sortant plus, ne voyant plus personne. Mes mains caressaient mon ventre. Je pleurais. Je cherchais comment faire pour qu'il soit heureux si je le gardais. Mais j'avais beau cherché, il n'y avait pas de solutions. J'étais sous traitement neuroleptique lourd, j'étais dépressive, il m'arrivait de prendre de la drogue, j'étais sur-endettée financièrement. Je cherchais, tout et n'importe quoi. J'étais prête à dire adieu à tous mes rêves pour ce bébé.
J'ai dû faire des examens, des échographies, des prises de sang par milliers. Je n'ai jamais autant pleuré que durant cette période.

Le 7 Avril 2011. Je me faisais avorter par anesthesie générale. Lorsque mes yeux se fermèrent, alors que j'étais sur la table d'opération, je cru mourir.

Le détail de cette journée est difficile à raconter. Je le ferais, car je tiens à le partager, car je considère que les médecins n'ont pas été à la hauteur face à la tristesse d'une jeune fille en larme.

Trois semaines après ce 7 avril 2011, j'adoptais Guipso. J'avais perdu ce que je chérissais, ce que j'enfantais, j'avais un besoin de le remplacer mais je n'en étais pas consciente à l'époque. Le médecin dit que je l'ai materné pour calmer ma douleur face au deuil de mon avortement. Soit. Sûrement, je ne le contredis pas.



mercredi 24 octobre 2012

23.10



J'aimerais comprendre pourquoi les rues sont déjà infestées de décorations de Noel?

Journée avec Anta, à retrouver des clientes de mon Vide-Dressing pour faire des échanges. Deux jupes, un legging et une paire de chaussures plus tard, nous voilà partis pour une après midi de shopping. Enchainées de Starbucks. Il n'y a pas grand chose qui m'intéresse dans les magasins, je me suis juste permis de m'acheter une chemise en jean clair toute fine. Un gros bonnet en laine noir et un haut noir échancré de ZARA.

Ensuite ca été la guerre pour nous trouver des soutiens gorge sans ce rembourement qui ressemble à un énorme blanc de poulet. Comme si on avait toutes besoin d'en rajouter. C'est pas comme si on avait essayé des dizaines de fois de s'en débarasser à coup de régime. Ou qu'on avait voulu les offrir à nos meilleures amies qui en rêvent. Fuck.

Ahah, faut que je vous raconte ce qui m'est arrivé dimanche.
Je me rendais au George V pour prendre un verre avec les filles. Bien habillée, talons, écouteurs aux oreilles, je marchais d'un pas décisif quand un homme m'arrêta et me questionna de suite si je faisais du mannequinat. Je lui disais que non, mais pourquoi pas. Il se présenta, me disait qu'il bossait dans la comm, les représentations publiques et beaucoup avec les agences de mannequins. Il m'invita à le suivre au Fouquet's, là ou avait lieu un petit meeting avec l'équipe d'Elite en préparation de la grande finale qui avait lieu lundi soir au Carroussel du Louvre. Il était déjà accompagné d'une mannequin russe, et afin de ne pas me ridiculiser et pousser par ma modestie extreme, je refusais poliment. Il me donna sa carte, pris mon numéro, me disant qu'il m'appellerait le lendemain pour me fournir les infos pour la soirée Elite, où il souhaitait me présenter à plusieurs représentants d'agence. Très excitée et heureuse par cette offre, je m'en rejouissais d'avance, même si comme toujours, ma modestie me rattrape et me remets les pendules à l'heure rapidement.
Lundi midi, appel. JJ m'invitait à le rejoindre dans un appartement avant d'aller à la soirée, afin de récupérer mon invitation. Mmm. Ayant toujours été très méfiante des inconnus, je refusais, lui disais qu'on pourrait se retrouver directement a la soirée. C'est là, que tout naturellement, ce JJ m'informait qu'il s'agissait d'une apres midi libertine, et que si je tenais à aller à la soirée Elite, je me devais d'y passer. Avant même d'avoir eu le temps de lui dire d'aller se faire foutre, il essaya de me convaincre avec un "Mais tu peux juste regarder si tu veux". Je raccrochais et faisais bloquer son numéro.

J'aimerais comprendre pourquoi certains hommes se permettent d'être de vrais porcs.
J'aimerais comprendre beaucoup de choses, au final. Mais vraiment. Si ce genre de personnes pensent que je suis prête à faire ca pour réussir dans le mannequinat, alors je préfère retourner vivre dans ma campagne entourée de mes vaches plutôt que d'être confrontée à ce genre de personnes denuées de sens vital. Je peux pas les détester, je ne peux que les plaindre. Je sais ce que je vaux pour ma part, ca me suffit.

Anecdote aussi racontée pour être considérée par nous toutes, méfiez vous des inconnus, toujours.


mardi 23 octobre 2012

Proof Sheets


J'aimerais commencer par vous expliquer pourquoi j'ai arrêté ce blog durant un long mois. Mais je ne pense pas que ca soit intéressant, car je n'aurais pas grand chose à en redire. C'est pas comme si j'avais été trop occupée par un nouveau travail, ou un nouveau copain. Non, j'avais juste pas envie d'écrire ici. Je ne voulais pas que certaines personnes puissent avoir de mes nouvelles, et puissent me suivre. Encore une fois j'ai voulu faire l'autruche en disparaissant face à certains derniers évènements.
Plusieurs d'entre vous m'ont dit qu'ils étaient décus de mon blog, que je ne parlais pas assez de mon style, que je ne faisais plus de shopping. J'aime les fringues, j'aime la sensation de dépenser de la tune dans une nouvelle fringue. J'aime prendre des photos de mes tenues lorsque j'en suis fière. J'aime me prendre en photo les jours où je me trouve jolie, pour me prouver que mon visage pourra finalement me plaire un jour. J'aime qu'on me dise que je suis jolie, ca donne le sourire.
Mais est ce que c'est ce qui révèlera ce que je suis?
On ne va pas se cacher les choses, beaucoup d'entre vous me suivent depuis des années. Que vous m'aimiez ou me haïssiez, que savez vous de moi? A part les couleurs de cheveux par lesquelles je suis passé. Les kilos que j'ai pu perdre ou prendre. Les villes que j'ai pu visitées.
Pourquoi un blog si ce n'est pas pour refléter vraiment qui l'on est? Seulement ce que l'on veut paraitre? Pourquoi cherche t-on toujours à imiter quelqu'un que l'on admire?

Tout ca pour dire que, je reprendrais ce blog. Je ferais pas la petite fille hypocrite pourrie gâtée qui coule sous l'argent, les vêtements, la chance. Parce que c'est pas ce que je suis. Vous attendez pas à voir la personne que vous croyez que je suis. Car je ne le suis pas.

Je suis fatiguée de faire semblant. Faire semblant d'avoir une petite vie parfaite et bien rangée pour être enviée sur un blog qui ne reflète pas ce que je suis. Ma plus grande fierté aujourd'hui, c'est ma force, et je ne la dois qu'à moi même. Je ne me cacherais plus.

Pendant 1 mois, j'ai enfin commencé à écrire. Ecrire ce roman que je veux écrire depuis des années. J'ai enfin réussi, à le commencer. Vous imaginez pas comment c'est atroce de devoir se rappeller dans les moindres détails ce qu'on a essayer d'oublier depuis des années. Je m'étais promis de le faire un jour, et voilà que ca commence. "Proof Sheets".


jeudi 20 septembre 2012

Lovely Soldiers


Caro birthday party 

lundi 10 septembre 2012

New Jacket

Une autre vue, mais cette fois ci portée... Love it! 


Shopping

Hello people;
Aujourd'hui journée shopping seule, sur les Champs Elysées, et puis aux Galeries Lafayette. La veste dont je vous parlais l'autre jour sur laquelle j'avais flashé; j'en suis retombée amoureuse. J'ai pris sans réfléchir, juste en hésitant entre les deux tailles restantes: XS ou M. J'opte pour la XS, la coupe corresponds plus à ma morphologie malgré qu'il n'y avait pas une énorme différence. Mon coup de coeur de la nouvelle collection ZARA. Avec de belles épaulettes dissimulées, une taille bien cintrée, elle fait une allure juste top. Zara Collection Woman 119€.


Et un petit foulard pour la route.. ZARA 19€.


samedi 8 septembre 2012

Outfit Caro Birthday Party


Jupe taille haute 3suisses Collection, Chemise soie ZARA, Chaussures Talons Zara (Collection actuelle)

vendredi 7 septembre 2012

Black Dress


Happy Day

Une journée à Opera. Et puis sur les Champs Elysées. Et puis à Havre Caumartin. Et puis aux Galeries Lafayette. Et puis à Palais Royal. Et puis à Bastille. Tout d'une grande logique dans cette journée shopping de dingue. Je suis tombée amoureuse d'une veste chez ZARA que je vais m'empresser d'acheter dès demain. Sur ce, après ce court message je vous laisse, journée à marcher et à pisser de rire m'a fatiguée. Love you Girls